INNOVATIONS POUR LE BIEN COMMUN
Table ronde du 30 novembre 2018
Intervention de
Michel Gazeau
architecte
Quelques mots pour expliquer le diaporama que je vais vous présenter. Je fais des recherches sur les maisons écologiques depuis 1975 et, depuis ce temps-là, en tant que chrétien, j'ai travaillé sur des maisons qui respectent la Création et qui s'appuient sur des concepts les plus simples possibles, développées pour des personnes à faible revenu. Le challenge que je me suis donné était de faire des maisons à faible coût, dans le respect de la Création, de nos besoins, des personnes qui habitent ces maisons et des personnes qui les construisent.
Je commence cet exposé par une petite devinette.
Qui a écrit ce texte ? : "Tandis que l’horizon et l’homme se modifient, une autre transformation se fait sentir, conséquence aussi dramatique qu’inattendue de l’activité humaine. Brusquement l’homme en prend conscience : par une exploitation inconsidérée de la nature, il risque de la détruire et d’être à son tour la victime de cette dégradation.
....c’est le cadre humain que l’homme ne maîtrise plus, créant ainsi pour demain un environnement qui pourra lui être intolérable. ... C’est vers des perceptions neuves que le chrétien doit se tourner pour prendre en responsabilité, avec les autres hommes, un destin désormais commun."
Réponse : C'est le pape Paul VI, le 14 mai 1971, dans sa lettre apostolique sur les questions sociales « Octogesima Adveniens" (n °21), à l'occasion du 80e anniversaire de la publication de l’encyclique « Rerum Novarum » du Pape Léon XIII, publiée le 15 mai 1891. On peut donc dire qu'il y a déjà très longtemps que nous avons été alertés sur les risques du développement technologique et économique. Si l'on se trouve maintenant dans cette impasse, on peut dire qu'on aurait pu mettre en œuvre des politiques adaptées depuis de longues années.
Pour comprendre la maison que je vais vous présenter, construite avec mon épouse - la dernière construite, car nous en avons construites plusieurs à Lourdes pour les améliorer progressivement - je vais vous montrer les quatre piliers de notre démarche, pour qu'elles portent vraiment sens :
- Le premier, c'est évidemment la notion du bien commun, la maison commune. Nous nous inscrivons dans cette démarche : Est-ce que notre maison va peser le moins possible sur le bien commun, et peut-elle au contraire contribuer à améliorer le bien commun ? Il y a aussi une question de responsabilité, comme le pape vient de nous le rappeler, et il y a aussi la question de l'équité.
- Le deuxième pilier, c'est la subsidiarité, c'est-à-dire de faire tout ce qui nous est possible de faire à notre niveau, et les subsides (c'est-à-dire les aides du degré supérieur de l'organisation sociale) n'interviennent que lorsque l'organisation inférieure n'est plus capable de mettre en œuvre elle-même ces choses. Retenez que l'on va essayer de faire le plus possible de choses à notre niveau.
- Le troisième pilier c'est la solidarité et le partage, dans l'idée de partager à la fois nos recherches, nos découvertes, à la fois de partager le travail. Vous verrez que ces maisons sont auto-constructibles, elles permettent à des personnes sans emploi de participer à des construction, voire même de construire pour elles. Elles permettent aussi de mutualiser de l'argent pour investir dans ces maisons. Vous verrez que c'est une possibilité de placer de l'argent à bon escient, c'est un placement qui rapporte.
- Le quatrième pilier c'est l'autonomie de l'homme et la notion de moyens pauvres. C'est ce que Pierre Rabhi suggère dans la joyeuse sobriété. C'est ce que l'Eglise suggère dans l'option préférentielle pour les pauvres.
Cette maison à Lourdes est à peu près à 600 mètres de la mairie et c'est une maison à énergie positive, c'est-à-dire qu'elle produit plus d'énergie qu'elle n'en consomme. Elle est malheureusement dans le périmètre des Bâtiments de France, car il y a d'anciens fours à chaux au cœur de la ville de Lourdes et nous sommes dans ce périmètre ; ce qui fait que notre maison n'a pas été construite comme nous l'aurions souhaité parce qu'elle doit respecter les critères des Bâtiments de France en termes de couverture en ardoises, dans l'esprit des maisons de Bigorre. C’est un paradoxe parce qu'aucune des maisons autour n'a ces critères. Il a fallu s'adapter à ces règles.
Vous voyez qu'il s'agit d'une maison fabriquée avec des planches de coffrage, un sous-produit des scieries qui réservent le plus beau bois aux charpentes et d'autres planches pour faire du bois de coffrage qui sert à couler le béton. Comme outil, on a donc une scie pour couper les planches dans la longueur et une visseuse pour assembler tous ces morceaux de bois avec des vis.
C'est d'abord une maison solaire thermique, c'est-à-dire comme vous le voyez dans le cercle. Toute une partie de la façade sud comporte des capteurs solaires thermiques, c'est-à-dire qu'ils vont transformer l'énergie du soleil en chaleur. Cette chaleur va servir principalement à chauffer la maison et elle va chauffer toute l'eau sanitaire. Dans la recherche des moyens simples, on a utilisé des capteurs auto-construits. Comme vous le voyez, c'est fait avec de la tôle ondulée sur laquelle est fixée un petit tube de cuivre, ligaturé avec un morceau de fil de fer. Tout cela est peint en noir et placé derrière une vitre, récupérant ainsi la chaleur. Mon épouse a réalisé les ligatures avec une tenaille. Ces moyens sont à la portée de beaucoup de gens ayant une bonne intelligence manuelle, sans obligatoirement avoir une grande compétence technique.
Le deuxième principe utilisé dans cette maison est la thermo circulation de l'eau. L'eau froide qui arrive au capteur va traverser les tubes posés sur la tôle noire, elle se réchauffe et, l'eau chaude étant plus légère que l'eau froide, elle va circuler en boucle toute seule, sans pompe, sans électricité ni électronique. Elle tourne simplement par différence de densité entre la partie chaude et la partie froide. Le soleil va chauffer le capteur et l'eau va s'accumuler d'une part dans un mur lourd chauffant qui est au centre de la maison et d’autre part dans le ballon d'eau chaude sanitaire.
Dans une autre démarche, pour limiter l'impact de la maison, cette maison n'utilise aucun béton coulé : il n'y a pas eu un litre de béton coulé. Les seuls blocs de béton utilisés sont des agglos posés sur des pavés autobloquants dans le fond des fondations. La maison, qui est en bois, beaucoup plus légère que les maisons en dur, supporte facilement de n'avoir que quelques points de fondation. C'est-à-dire que lorsqu'on la démolira un jour, cette maison est prévue pour laisser le terrain exactement dans la configuration du jardin qui était là autrefois, et l'on pourra récupérer ses éléments constitutifs. Elle est complètement démontable et complètement réutilisable, sans avoir à utiliser de grandes quantités d'énergie pour sa démolition.
Autre élément : la production photovoltaïque. Il y a des capteurs sur l'auvent qui vont produire l'électricité pour la maison. La centrale a été connectée en janvier 2010, elle a produit 28.000 kWh revendus à EDF pour 15 600 €. Elle a consommé 10 300 kWh (la nuit, nous sommes obligés comme vous d'acheter l'électricité à EDF). Nous sommes dans un rapport de 2 à 5. Ainsi cette maison, bien qu'elle assure en même temps notre mobilité en permettant de charger les batteries de la voiture électrique, est excédentaire en énergie. Là où des gens ne peuvent pas mettre du photovoltaïque, ceux qui le peuvent vont injecter dans le réseau le surplus de leur consommation. Evidemment, la même démarche comprend la diminution de consommation d'électricité. Vous voyez que sur plus de 8 ans, nous avons consommé 10 000 kWh alors que la consommation annuelle française d'un foyer est de 4 700 kWh. On est vraiment dans des réductions très importantes de la consommation électrique. Dès 1999, lors de la construction de notre première maison, nous avions déjà connecté notre production photovoltaïque au réseau.
Le problème des maisons à ossature bois, c'est qu'elles sont très légères : elles chauffent très rapidement mais se refroidissent aussi très rapidement. Il faut donc ajouter à l'intérieur ce que l'on appelle de l'inertie thermique, des masses lourdes qui vont stocker les apports solaires pour les restituer très progressivement dans la maison. Le carrelage participe à cela : ce sont des dalles de jardin en béton posées sur un plancher de bois, sur des petits patins de liège. Le carrelage de la maison est collé sur chaque dalle et pourra être réutilisée après éventuel démontage de la maison. On voit ici la fabrication des murs chauffants, avec mortier et pierres froides du pays, traversés par des petits tubes de cuivre verticaux transportant l'énergie captée par les capteurs solaires. Ce mur-là, entre le séjour et la chambre, fait 2,5 tonnes. De la même manière qu'autrefois où l'on mettait dans le lit une brique chauffée dans le four de la cuisinière, ici la brique fait 2,5 tonnes. Elle demeure démontable, car ces panneaux se soulèvent, et l’on peut sortir le mur par grutage.
Evidemment, la question qui se pose est : "Que fait-on lorsqu'il n'y a pas de soleil pendant plusieurs jours?". Les capteurs solaires thermiques fonctionnent même quand le ciel est un peu couvert. J'en profite aussi pour dire que dans cette maison, lorsqu'il fait beau, en tant que chrétien, on se dit : « Merci, Seigneur, tu chauffes notre maison et notre eau, tu alimentes tous nos objets électriques et notre voiture ». Quand il ne fait pas beau : « Merci, Seigneur, de remplir nos citernes alimentées par l'eau qui tombe sur notre toit. »
En ce qui concerne la chaudière, c'est une chaudière à très haut rendement qui évite de rejeter des pollutions. Vous voyez que la consommation est d'un demi-mètre cube par an, ce qui permet de n'envoyer que très peu de polluants dans l'atmosphère et de ne ramoner que tous les quatre ans, même en utilisant le bois de chaudière. Ce poêle est entouré d'eau. Il ressemble à un poêle, mais c'est une petite chaudière qui est connectée sur les murs chauffants et sur les ballons.
Pour ce qui est de l'eau, il y a trois réservoirs en plastique sanitaire qui reçoivent les eaux de pluie. Il y a sept niveaux de filtration. Nous voyons ces sortes de boites dans lesquelles il y a du sable et du gravier, du charbon de bois. Il y a un petit surpresseur électrique qui va pomper l'eau des cuves qui sont dans la cave vers la maison. Pour finir, l'eau alimentaire arrive sur l'évier par un deuxième robinet où arrivent les eaux filtrées par une cartouche céramique de très faible porosité, évitant aux micro-organismes de passer au travers. Depuis 9 ans que l'eau est installée dans notre maison lourdaise, nous n'avons jamais eu à demander à notre voisin de nous remplir une citerne, cela ne s'est jamais produit.
Pour que la maison fonctionne bien avec si peu d'énergie, c'est qu'elle est très bien isolée. On voit dans les plafonds l'équivalent de 50 cm de laine de verre et dans les murs nous sommes à 27 cm d'équivalent laine de verre. Nous utilisons en fait des matériaux biosourcés, de la ouate de cellulose (du papier journal recyclé sous forme de ouate), de la sciure et des copeaux de bois mélangés qui ont aussi de très bonnes caractéristiques thermiques. J'en profite pour rendre hommage à un petit groupe d'élèves du lycée professionnel Vincent de Paul à Tarbes. Ce sont des jeunes de section décrochage. A partir d'une bouteille située au centre d'une boite, ils ont expérimenté différents matériaux isolants disposés dans la boite autour de la bouteille. On regarde les courbes de décroissance de la température de la bouteille en fonction des différents isolants disposés autour. La courbe bleue au-dessus est celle de la laine de verre, servant de référence. La courbe en-dessous est celle de la sciure et des copeaux. Nous constatons une différence de simplement 15% avec celle de la laine de verre. Nous compensons facilement, car il s'agit de matériaux très peu chers, en mettant un peu plus d'isolant à faible coût que de laine de verre. C'est intéressant, car les copeaux et la sciure sont des sous-produits et des déchets. Par ailleurs, la maison est isolée par des très gros volets très isolants, à l'intérieur-même de la maison. Comme c'est une maison solaire passive, il y a un grand châssis vitré dessus, avec simple vitrage. Quand les apports solaires sont supérieurs aux déperditions de la baie, on laisse le volet ouvert, et quand les déperditions sont supérieures à l'apport solaire, on ferme ce gros volet coulissant, préservant la maison des déperditions vers l’extérieur.
La maison est en lien avec le jardin et la production de légumes (compagnonnage avec Pierre Rabhi). Les toilettes sont des toilettes sèches qui nous permettent de récupérer les matières pour en faire de l'engrais.
Cette maison est conçue comme un écosystème. Le poulailler participe à notre sécurité alimentaire, à notre autonomie et, en même temps, sert à la production d'engrais. La permaculture dans le jardin permet une production alimentaire. Ceci, sur 500 mètres carrés, sans autre entrant que ces engrais.
Il existe plusieurs sites internet qui permettent d'évaluer nos émissions de CO2. En moyenne, en France, nous sommes à 7-8 tonnes de CO2 par personne. Le Koweït produit trois fois les émissions de la France, l'Angleterre et l'Allemagne étant à peu près à notre niveau. Avec notre maison, on se situe entre l'Inde et le Pakistan en terme d'émission de CO2. En analysant plus, on voit que, sur l'habitat et le transport, nous sommes très faibles ; mais, malgré notre adhésion à une Amap et notre production venant du jardin, l'alimentation est un poste lourd d'émission de CO2 et, en particulier, la production de viande. Un autre poste sur lequel nous ne sommes pas très bons (à la moitié seulement de la moyenne française), c'est sur tout ce qui est équipement de la maison.
Pour parler de l'aspect économique, pour nous, de cette maison, nous sommes à 15 € annuels en dépense de chauffage (en achetant le bois sur les coupes de bois de la commune de Lourdes : 15 € un mètre cube qui nous revient). Pour une maison équivalente, c'est actuellement 1 500 € de dépense annuelle de chauffage. Pour l'électricité, nous économisons environ 350 € par an par rapport à la moyenne française. Sur l'énergie électrique vendue à EDF, c'est 1 750 € par an. Sur les carburants, c'est autour de 600 € économisés par le véhicule électrique. Pour la production des légumes et des œufs, nous sommes à 700 €. Au total, c'est une maison qui rapporte, c'est une source de réduction de nos dépenses que d'utiliser ce genre de techniques.
Juste un mot sur le progrès.
- Si l'on considère le nombre d'heures de travail pour obtenir une heure d'éclairage du temps de la lampe à huile (1700 ans avant J-C environ), il fallait un travail de 50 heures (extraction de l'huile, etc...). Au fur et à mesure, la bougie, la lampe à pétrole, on va arriver avec la lampe fluorescente à 0,5 seconde de travail humain pour avoir une heure d'éclairage.
- On retrouve le même phénomène pour le poêle : l'âtre, la cheminée (émission de 12 000 gr de CO) avec un rendement calorique de 8 à 10% seulement ; et ensuite, au fur et à mesure que l'on avance, on arrive à notre poêle qui, avec 3 500 gr de CO émis, a un rendement de 70 à 75%. A noter que "Planète Bois", à Tarbes, a mis au point un poêle-buche de technologie très performante puisqu'ils arrivent à 92% de rendement avec simplement 50 gr de CO émis, alors qu'un poêle à granulés des plus performants est encore à 250 gr.
En résumant les critères que nous avons utilisés pour la construction :
- Le premier critère est que la maison possède, selon le principe du Mécano, des éléments démontables et recyclables ; tout est vissé ou boulonné. A Lourdes, nous avons de très fortes contraintes sur les règlements sismiques et, bien que la maison soit en bois, elle est calculée pour résister aux séismes.
- Le deuxième critère, c'est qu'elle doit être auto-constructible. Les moyens que nous avons utilisés l'ont été avec des gens au chômage, avec des gens sans formation technique très poussée. Nous l'avons vu sur les capteurs thermiques, tellement simples à fabriquer. Actuellement, la plupart des capteurs thermiques viennent de Chine. Ce sont des tubes sous vide très sophistiqués pour en augmenter le rendement. Notre rendement est beaucoup plus faible, mais il nous suffit d'augmenter la surface. Pour vous donner l'ordre de grandeur : en auto-construction, un mètre-carré de capteur mis sur la façade a un surcoût de 50 € par rapport à un mur normal. Un capteur solaire thermique de Chine coûte 1 000 €. Pourquoi aller chercher en Chine des capteurs que l'on peut fabriquer avec des moyens aussi simples? Comment en est-on rendu là? Pourquoi notre système économique en est-il rendu à de telles aberrations?
- Autre aspect, celui de l'utilisation de produits réutilisables.
Vous avez vu qu'ici, on utilise du cuivre, avec des brasures faites à l'étain. En chauffant la brasure, on récupère les tubes. C'est un peu un Mécano, la construction en cuivre. C'est vrai que l'on investit sur un produit mais, en circuit fermé, il y a très peu de corrosion.
Nous avons pris comme principe d'utiliser prioritairement le bois, en s'interdisant la construction en béton. Bois, énergie renouvelable qui capte le carbone, produit local recyclable, scié dans une scierie non loin, à Montaut.
- Autant que possible, on utilise les technologies les plus simples, excepté le photovoltaïque. Actuellement j'utilise un petit ordinateur : c'est une carte, fabriquée en Angleterre, qui coûte 36 €. Et surtout, elle consomme 8 watts.
- Autre critère que l'on s'est donné : utilisation de matériaux biosourcés, issus de la photosynthèse ; produits locaux et végétaux ; ensuite utilisation de produits pouvant produire plus d'énergie qu'ils en consomment. Un reproche que l'on nous fait souvent concerne l'énergie grise : "Oui, mais le photovoltaïque, ça consomme beaucoup d'énergie lors de sa fabrication". Au bout de trois ans, la totalité de l'énergie nécessaire à sa fabrication a été restituée et, ensuite, le photovoltaïque va continuer à produire durant 20 à 30 ans. On a donc un ratio de presque 10 entre l'énergie grise prise pour fabriquer le capteur et l'énergie restituée par la suite. Ceci dit, la filière du photovoltaïque est très élaborée sur le recyclage. On recycle tous les éléments chimiques que comportent les capteurs photovoltaïques.
Une des obligations que l'on s'était donnée était de partager les informations sur l'impact du produit sur la planète. Nous avons un site internet sur lequel sont mises toutes ces informations pour qu'elles soient partagées librement. Ce site est sur un système libre, protégé de toutes les attaques habituellement retrouvées sur les autres systèmes, particulièrement Windows. Sur ce site se trouvent même les plans réalisés par nous ou que d'autres auto-constructeurs qui se sont associés à notre démarche ont expérimentés.
Comme je vous l'ai dit, nous nous sommes interdit le béton, mais aussi tous les produits non-réparables. La plupart des produits sont fabriqués par nous-mêmes ; ainsi nous sommes sûrs que nous saurons les réparer.
Pour revenir à nos quatre piliers, c'est la doctrine sociale de l'Eglise qui nous donne ces éléments de réflexion et de sens. Il s'agit simplement d'une traduction, à notre façon, de ce que nous donne l'Eglise. La dernière évolution de la doctrine sociale de l'Eglise nous est donnée par "Laudato si" et là, pour une fois, on trouve des points concrets. Voici les propositions que fait le pape :
. Notre champ d’action : autour de nous !
. Agir maintenant.
. S’informer sur les conséquences de notre mode de vie.
. Agir localement en communauté.
. Utiliser les énergies renouvelables et économiser l’énergie.
. Mieux recycler - ne pas gaspiller.
. Faire pression sur les politiques pour relever le grand défi de notre temps.
. Dialoguer avec les autres en vue du bien commun, de la maison commune.
. Changer nos habitudes de consommation pour vivre plus sobrement.
. Alimenter, en communauté, la passion de préservation du monde.
. Interroger et creuser notre foi.
. Mettre Dieu au centre de notre action par l’Eucharistie.
. S’appuyer sur Marie et Joseph.
Tous ces éléments sont noir sur blanc dans l'encyclique "Laudato si".
Je vous remercie.