Nathalie HEINICH
Sociologue française, née à Marseille en 1955,
Titulaire d'une maîtrise en philosophie de la Faculté des lettres d'Aix-en-Provence et d'un doctorat en sociologie de l'École des hautes études en sciences sociales
(EHESS) après avoir soutenu une thèse en 1981, sous la direction de Pierre Bourdieu. Directrice de recherche au CNRS, au sein du Centre de recherche sur les arts et le langage (CRAL) de
l’EHESS.
Elle a travaillé en collaboration avec des psychanalystes, des juristes et des philosophes. Co-fondatrice de la revue "Sociologie de l'art" en 1992, elle a publié
une quarantaine d’ouvrages portant sur le statut d’artiste et la perception esthétique, l’art contemporain, les crises d’identité, l’épistémologie des sciences sociales et les
valeurs.
Nathalie Heinich a pris de nombreuses fois position sur des sujets d'actualité: sur l'islamisme, sur le PACS, le mariage pour tous et l'homophobie, sur la
féminisation des noms de métiers.
Elle intervient régulièrement dans la presse (Le Monde, Libération, Le Figaro), à la radio (Radio Courtoisie) ou sur des sites spécialisés (TheConversation.fr) à
propos de questions relatives à l'art contemporain, aux politiques culturelles, à la différence des sexes et à la sexualité, aux usages des images.
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Son dernier livre : “Oser l’universalisme, contre le communautarisme“ éditions Le bord de l’eau - 2021
« Trois innovations idéologiques sont apparues ces derniers temps en France dans les milieux intellectuels, culturels et universitaires : la première est la
réduction des revendications politiques à des questions d’ «identité» ; la deuxième est la dérive du féminisme vers un courant différentialiste plutôt qu’universaliste et vers des formes d’action
radicales; la troisième est la tentative de supprimer les discours considérés comme indésirables plutôt que de les affronter par le débat. « Identitarisme », « néo-féminisme », « nouvelles
censures » (ou « cancel culture ») :
ces trois tendances importent des idées et des pratiques qui se sont développées dans la dernière génération sur les campus et dans les milieux artistiques
nord-américains…»